Des images de pissenlit se trouvent partout sur mon site et sur mes logos, mais pourquoi donc ? Pour moi, le pissenlit symbolise le pouvoir de se transformer.

Si j’ai choisi le pissenlit pour illustrer ma démarche de thérapeute, ce n’est sûrement pas à cause de son nom. 

J’aime la langue française, qui n’est pas ma langue maternelle… J’aime sa sonorité, ses liaisons, son ambiguïté et même sa grammaire qui nécessite d’apprendre les exceptions avant de connaître la règle. C’est une langue mélodieuse, mais il y a quelques mots qui me chiffonnent et qui me crispent par leur dissonance entre signification et sonorité. Prenez par exemple le mot « crépuscule » qui me fait invariablement penser à une maladie dermatologique… mais dans la même catégorie, il y a le « pissenlit » qui réduit cette jolie plante à un diurétique qui risque de vous faire lever en pleine nuit… pauvre fleur mal aimée. Moi j’aime les pissenlits et je l’assume !

Nan, ce n’est définitivement pas pour son nom français que j’aime cette fleur. Cela dit, j’aime bien le dandylion anglais, très visuel, où vous imaginez aisément un lion un peu coquet se dandiner avec une fière allure ou encore le Löwenzahn allemand, que l’on peut littéralement traduire par « dent de lion » et qui met en avant ses attributs de fierté et de courage. Tout est une question du regard.

La tête jaune radieuse du pissenlit annonce la fin de l’hiver et le retour du soleil et de la lumière !

Quelle joie simple d’apercevoir ces premiers messagers du printemps, souvent accompagnés de leurs petites cousines les pâquerettes. Fleur tenace, le pissenlit pousse aussi bien dans des jolis prés que dans les endroits les plus inhospitaliers : le bitume fissuré, un terrain vague, des interstices entre deux briques. Quelle ténacité qui permet de ne pas baisser les bras face aux défis de la vie !

 Grâce à ses racines profondément ancrées, le pissenlit peut monter et s’aligner pour garder sa tête haute. Jeune, sa tête jaune et victorieuse se transforme progressivement en boule argentée faite d’une multitude de petites étoiles… des étoiles envolées par une brise légère, qui se déposeront ensuite sur la terre pour pousser à leur tour. Il me semble que cela illustre bien tout le cycle de changement intérieur qui se déroule lors d’une thérapie : enracinement, élévation, transformation, alignement et l’ensemencement qui rime avec commencement.

Et avez-vous déjà observé le processus d’évolution de la joyeuse tête jaune en élégante boule aérienne ? Cela passe presque inaperçu, comme par magie ! Et cette boule plumeuse, poétique, légère et gracieuse réveille ma petite fille intérieure qui n’a qu’une seule envie : souffler dessus pour observer les minuscules parachutes s’auto-semer…ou puis-je dire « s’auto-s’aimer » ?

Voilà l’objectif qui me tient à cœur dans tous mes accompagnements thérapeutiques : accompagner pour s’aimer soi-même avec ses blessures, ses erreurs, ses zones d’ombres, ses vulnérabilités, ses peurs et tout leur cortège.

S’aimer suffisamment pour s’accepter complètement. S’aimer inconditionnellement pour se donner la priorité, pour « être » tout simplement avant de « faire ». Et le plus souvent cela passe par l’accueil de son enfant intérieur avec toutes ses blessures, mais aussi avec son élan de vie, sa spontanéité et sa créativité. Et quand je souffle sur un pissenlit, j’ai de nouveau neuf ans, je porte un t-shirt jaune avec des petites cerises imprimées dessus, ma frange n’est pas bien droite mais mes yeux pétillent.

 Et ces petits parachutes, ces petites étoiles qui se posent sur la terre vont pousser à leur tour, se démultiplier encore et encore… pour permettre à d’autres enfants de souffler dessus avec toute leur joie et spontanéité.

Je m’arrête dans mes éloges, mais la prochaine fois que vous verrez un pissenlit, vous le regarderez peut-être d’un autre œil. Connectez-vous alors à votre enfant intérieur, prenez une grande inspiration et soufflez dessus !

Je suis à votre écoute !

Simone